Beaucoup de retard sur le blog, mais j’écris
au fur et à mesure pour ne rien oublier de vous raconter …
Les semaines s’enchainent à une allure
hallucinante, on ne voit pas le temps passé. Difficile de réaliser que nous
sommes presque le 25 décembre !
Résumé des dernières semaines :
Lundi :
Le retour au boulot a été plutôt tranquille, nous en avons profité pour faire
des photos un peu plus précises de notre travail … On peut maintenant vous
expliquer en détail ce qu’on fait ;)
D’abord, on s’accroupie … alors, comme ça, ça
à l’air vraiment du pipi de chat … mais faites le 2000 fois dans la journée (je
déconne pas, on arrive a faire un rendement de 5000 greffes par jour avec une
équipe de 7)…
Ensuite, Cédric (ou Julianna ou Andrew – ceux
qu’on appelle les « grafters »), font une entaille dans la vigne.
C’est grand comme une pièce d’1 euro en principe.
Il dépose le bourgeon dans l’entaille – pas
n’importe comment vous vous en doutez bien – il faut qu’il soit sur un côté et bien
enfoncé dans l’entaille afin de prendre correctement sur le pied de vigne.
Cette étape terminée, il faut aller
relativement vite sinon le bourgeon sèche et ne parviendra pas à mûrir. Vient
le tour des « tapers », nous sommes 9 au total, répartis généralement
par petits groupes de 3 avec les « grafters ».
On déroule notre scotch – qui ne colle pas,
extensible, permettant de bien fixer le bourgon à son emplacement – et on
entoure le bourgeon, sans laisser de trous d’air. Il y a une certaine
technique, pas facile au début, mais après 3 semaines, on est devenus des
champions ! On fait même des concours du plus rapide
« taper » avec le chrono et tout ;)
Et voilà, le tour est joué, on répète ce geste
toute la journée, 9h par jour, 6j/7 ….
Heureusement que l’ambiance est vraiment
bonne, sinon on serait déjà parti pour être complètement honnête !
Mardi, nous avons fait 2h30 de route pour
arriver sur notre lieu de travail … Il a plut tout le trajet, et comme les
gestes sont très précis, la pluie peut vraiment gacher une journée de travail.
Nous avons donc été bloqués sous le hangar du viticulteur toute la matinée.
Julianna avait prévu le coup – enfin, un peu –
elle avait apporté tous les outils pour préparer les bourgeons.
Voici comment on prépare les bourgeons avant
de les emmener dans les vignes.
La première étape est de couper les bourgeons
des branches. Les petits « bâtons » sont achetés au coolstore pas
très loin de Yarra Glen.
Carra & Greg en train de couper les petits
bourgeons – attention pas trop courts, pas trop longs …
Ensuite il faut « dénuder » le
bourgeon, afin de lui permettre de mûrir sur la vigne.
Helga s’exécute avec la machine permettant de
dénuder les bourgeons
– cette machine a été inventée par le père de Julianna
lui-même. Très tranchante comme machine, il faut faire attention à ses doigts.
Finalement, il faut donner la bonne taille au
bourgeon afin de faciliter le travail des « grafters » et celui des
« tapers ».
Ici Anton & Nyomi coupent les bourgeons
afin de leur donner leur aspect final.
Comme Cédric est grafter, nous ne passons
jamais par ces étapes, tandis que le reste de l’équipe tourne tous les jours.
C’était la deuxième fois pour nous, Cédric essaye de prendre le rythme, mais
c’était pas très satisfaisant … !
L’après-midi, nous avons finalement pu
travailler dans les vignes et poser tous les bourgeons requis par le
propriétaire.
Nous sommes rentrés à Yarra Glen, sur notre
camp de base.
Mercredi : c’est un grand périple qui
nous attend !!! On fait route vers Pyrennes.
Petit aperçu sur la carte.
Un peu plus de trois heures de routes, mais ça
valait vraiment le coup. Non seulement la propriété est immense mais en plus
elle est vraiment très bien entretenue.
Nous avons travaillé toute la journée, sous un
soleil étouffant. La température est montée jusqu’à 38° … La patronne nous à
même offert un verre de vin pour terminer la journée ! Nous avions le
choix entre blanc, rosé et rouge. Très bon, mais pas aussi bon que le Jurençon
quand même ;)
Le soir, Julianna avait réservé des chambres
dans un motel, mais comme nous avions notre maison, inutile pour nous de payer
40$. Nous avons joué au culot, et après une bonne douche d’une heure et demi,
Cédric a monté la tente sur le parking du motel … !
Jeudi : Nous avons fait route vers un
autre vignoble, après un peu plus d’une heure au milieu de rien – c’est
impressionnant tout ce vide ! – nous sommes finalement arrivé sur notre
lieu de travail.
La température était déjà élevée mais elle a
vraiment continué de grimper … Malgré les 44° après le déjeuner, nous avons
poursuivi notre labeur…C’était vraiment très très difficile. Travailler en
plein cagnard, sans ombre, avec de l’eau à la fin de chaque rang, c’est du
boulot d’esclave !!!
On a été plus lents que d’habitude, et
malheureusement, nous avons été incapable de terminer le travail attendu.
Pour nous remercier d’avoir tenu le coup,
Julianna nous a tous invité au restaurant avant de reprendre la route vers
Yarra Glen.
Le soir, on a pu voir les effets du soleil sur
nos corps de « blancs » … Merci la crème solaire et les
chapeaux !
Julianna est restée avec les Canadiens et Carra au
vignoble afin de terminer le travail le lendemain, tandis que nous avons repris
la route vers le campement. J’ai conduis pendant 30 minutes environ, mais comme
je m’endormais, Cédric a pris la suite, jusqu’à l’arrivée – même quand on s’est
trompé de route, qu’on est passé au milieu de Melbourne et qu’on a perdu 30
minutes – on a monté la tente parce qu’on commencait plus tard le lendemain,
donc on avait du temps pour se reposer.
Vendredi : Réveil à 8h30, on démonte la
tente et on va chercher les bourgeons dans la maison de Julianna, ou sa sœur
Tara nous attend. On récupère Laura, une Irlandaise qui vient travailler avec
nous à Chirnside Park – les vignes les plus difficiles qu’on aient eu jusque
là. On a travaillé jusqu’à 2h30 puis Cédric était vraiment trop fatigués pour
continuer alors on est rentré. C’était une petite journée, mais la semaine
ayant été vraiment une course, on avait plus de force pour tenir le rythme.
Samedi : La pluie a frappé la tente toute
la nuit, heureusement qu’on avait prévu les boules quies cette fois ;)
Julianna devait nous envoyer un message pour nous donner l’heure de RDV, mais
lorsque je me suis levée à 7h30, rien sur mon portable – je lui ai écris, et à
8h elle nous a demandé de la rejoindre à Chirnside Park pour terminer le
boulot.
Une longue journée nous attendait encore, mais
il fallait terminer cette parcelle. A 4h, c’était la délivrance !!!!! On
est enfin en week-end – enfin si on peut appeler un jour de congé un week-end.
Dimanche : un jour « off » comme on
les aime – levé tard, lessive, un peu de bar pour le wifi et un tour au centre
commercial pour faire les provisions de la semaine.
Nous attendons les instructions de Julianna
pour savoir comment va se dérouler notre périple vers le New South Wales –
Nouvelle Galles du Sud.
Elle devait venir nous rendre visite dans
l’après-midi pour nous tenir informer. Finalement, elle n’est pas venue, mais
elle a passé un coup de fil à Patrick pour lui donner toutes les informations.
Les plans ont changé : nous ne partons
plus lundi matin tous ensemble, en convoie, mais chacun comme il l’entend,
pouvu qu’on arrive à destination mercredi.
Nous sommes tous un peu énnervé de voir
qu’elle a complètement manqué de considération sur ce coup là. Nous avons perdu
une journée à ne rien faire alors que nous aurions pu prendre la route et
profiter de visiter Canberra qui se situe à proximité de notre itinéraire. Les
copains voulaient faire vérifier leur van – changer les pneus, réparer deux ou
trois bricoles …Nous n’avons rien fait, dans l’attente d’une visite qui s’est
transformé en coup de fil.
Comme elle a besoin de 3 personnes lundi matin
pour désinfecter tout le matériel avant de l’emmener dans un autre état, nous
décidons de prendre la route lundi à midi.
Lundi : Avec Cédric on fait encore une
petite grass’ mat’, mais nous devons ranger OZI et le préparer pour son premier
long trajet à travers l’Australie.
Début du convoi à 14h après un passage
obligatoire à la station essence pour Greg&Cara. Nous avions fait le plein
et laver la voiture le samedi en pensant partir tôt lundi matin…
Julianna nous rejoint à la station afin de
donner ses dernières recommandations et nous expliquer comment elle procédera
pour le paiement de l’essence.
On vérifie la pression des pneus, et le
pare-brise est propre depuis samedi : En route la troupe !
Direction Gunning, NSW pour y passer la nuit. 602km
nous attendent pour atteindre la destination… Ca va être un long trajet !
La nuit tombe et on a tous un peu faim – un
McDO fera l’affaire du dîner. Merci à la caissière pour sa fausse manipulation,
qui nous laisse repartir avec une note de 27$ que nous n’avons pas payé
… !! En plus de nous avoir offert un Sunday parce qu’elle s’était trompé
dans sa commande, elle ne remarque pas que je n’ai pas tapé mon code sur la
machine et que ma carte n’a donc pas été débitée.
22h passés, on arrive au camping gratuit de
Gunning. Un spot assez sympa et plutôt plat pour passer une bonne nuit de
repos. De nombreuses caravanes ont déjà trouvé leur spot, mais il reste des
places près des sanitaires ! On passera la nuit ici, les trois véhicules
proches les uns des autres comme d’habitude.
