Nous avons donné rdv à Andrew a 7.15 sur le parking de Coles le
lendemain matin. Avec le vent qu'il y a on va pas s'ennuyer cette nuit !
Mercredi: réveil a 6.00, on a presque rien dormi - on s'en
doutait un peu, mais 70km/h de vent sur la tente, on était loin d'imaginer ça !
Malgré les boules quies, on a eu du mal à ne pas entendre la toile claquer et
les arbres s'affoler !
Tant pis, on se dépêche de tout ranger et on part rejoindre
Andrew.
Petite toilette express dans les WC publiques et on attend ...
Sauf qu'on attend pour rien puisque notre Andrew ne se donne pas la peine de
prévenir de son retard ou même de son manque de sens d'orientation.
Ah oui, on a oublié de préciser qu'Andrew a la quarantaine
passée.
On finit par lui donner rdv au vignoble ou il nous rejoint. Sur
la route, Patrick recoit un appel de julianna pour prévenir cedric qu'il ne
travaille pas ce matin ... Un peu tard on est déjà au vignoble ... On prend la
mouche de ce manque d'organisation a répétition, et on a envie de tout plaquer.
On se met en place pour préparer des bourgeons avec les copains et on essaie de
trouver des solutions...
D'abord on a envie de se casser, on a pas vraiment besoin de
travailler pour le moment, alors pourquoi d'emmerder avec ça ...?!
Et puis d'un autre côté, on a trouve une bande de copains
vraiment sympas avec qui on rigole tous les jours, on passe tout notre temps
ensemble c'est génial.
La matinée se passe, on fait les commandes jusqu'au repas du
midi.
Julianna étant censée nous rejoindre vers 14h, nous avons
continuer de travailler après notre courte pause repas. Elle a finalement
décidée que nous devions aller jusqu’au vignoble de Cherry Hill, la rejoindre, pour
commencer le travail. On a passé une après-midi encore très ensoleillée – des
marques de bronzages qui n’en finissent plus !
Après le travail nous avons décidé avec Pat & Nyomi que nous
trouverions de suite un endroit où dormir cette nuit, impensable de tourner
encore pendant des heures avant de s’installer.
Par chance, il y avait un camping indiqué sur nos livres &
applications à deux pas du vignoble de Cherry Hill. Le seul problème c’est que
cette forêt à été la scène de terribles meutres qui ont inspiré « Wolf
Creek », le film d’horreur le plus terrifiant que j’ai vu et qui se passe
évidemment en Australie.
Après avoir tourné dans la forêt, de jour, nous avons décidé de
ne pas camper ici… Les routes n’étant pas très accessibles il était difficile
pour Bertha – le van Canadien – de s’y promener. L’endroit était quand même
très beau …
Sur le retour, nous avons croisé quelques kangourous, toujours
émerveillés, on a pas eu le temps de dégainer l’appareil photo pour
immortaliser ce moment.
On a pris la direction de Berrima, une petite ville tranquille
pour y camper tout près d’une église – le Seigneur ne va tout de même pas nous
chasser ?! (même si c’est pas vraiment écrit que c’est interdit ou
autorisé de camper ici…)
Greg & Cara nous ont rejoint pour y passer la nuit. Cédric à
même eu le temps de réparer l’allume-cigare qui était tombé en rade sur la
route du NSW. On a eu le temps de préparer le dîner et puis … aller se coucher,
de toute façon c’était déjà tard et puis le lendemain … on rattaque.
Jeudi: Réveil à notre spot illégal – jolie surprise puisque le
soleil transperce les nuages et nous offre de jolies couleurs sur nos
véhicules.
Grosse journée de travail encore – on va pas rentrer dans les
détails parce que ça change pas depuis 2 mois presque.
Le soir, on a on a dormi dans un camping a Broke, initialement
15$ la nuit si tu appelle le numéro sur la pancarte à l’entrée du parc. On a
pris une douche – froide – et puis on a demandé aux gens présents si on devait
payer, ils nous ont répondu que la saison n’avait pas commencé et donc, on
pouvait faire du camping sauvage ici sans problème. On a économisé 15$ …
SWEET !
Cette soirée là, nous n’étions que 4, et c’était pas plus mal
parce que les Anglais sont pas si amusants que ça … Bref, on s’est fait une soirée
tranquille et puis dodo comme d’habitude. Cara & Greg sont arrivés plus
tard dans la nuit, ils étaient à un concert à Sydney.
Vendredi: Encore une bonne journée de travail dans les vignobles
… On commence à en avoir un peu marre pour être honnête, on se plaint pas mal
de notre boss qui nous fait des petites entourloupes. On ne sait pas trop si on
veut rester ou partir … Bref, on bosse encore comme des esclaves jusqu’à la
pause déjeuner. Patrick prend idée d’utliser un couteau de cuisine pour bricoler
dans son van pendant les courtes 30 minutes que nous avons et il s’entaille
correctement le doigt.
Avec Cédric on le prend en charge grâce à notre super trousse de
secours préparée la veille du départ (Souvenirs pour ceux qui étaient
présents !). La coupure est assez profonde mais avec les strips on peut
déjà arrêter les saignements. On lui fait une jolie poupée et il garde le doigt
en l’air histoire d’empêcher l’afflux de sang dans la main. La boss nous
autorise 30 minutes de plus pour le déjeuner puisqu’on a pas eu le temps de
manger. On découvrira plus tard qu’elle nous a bien compter 1h de repas … pour
avoir aider un collègue.
Le soir on s’arrête au supermarché et Nyomi insiste pour me
faire manger des légumes. Elle me choisit donc les meilleurs (tout est relatif
hein…) pour nous préparer le dîner.
A voir ma tête dans le rayon fruits&légumes on devine mon
enthouiasme à l’idée d’avaler toute cette verdure …
Samedi: On a rendez-vous au vignoble d’Audrey Wilkinson avec
toute l’équipe. En regardant dans le Lonely
Planet on s’aperçoit que c’est le plus vieux de la région et le plus
apprécié par les touristes, non seulement pour la dégustation du vin mais aussi
et surtout pour la vue imprenable sur les vignes et l’immense propriété.
En arrivant, la patronne souhaite discuter avec les
« vans » pour nous donner les informations – ou au moins un semblant
d’info – sur la suite du programme, notamment en Tasmanie.
Avec Cédric nous avons pas mal discuter de cette escapade et
financièrement ce n’est pas rentable. Nous devons payer 20$/nuit/pers pour un
logement et il nous est impossible d’emmener la voiture – en terme de temps et
d’argent ce n’est pas rentable pour l’entreprise.
Alors la décision a été prise la veille : Nous ne partons
pas en Tasmanie si nous ne pouvons pas emmener notre voiture afin de dormir
dedans.
Nous annonçons la nouvelle à Julianna, en essayant de prendre
des pincettes mais je crois qu’elle n’a vraiment pas apprécié cette idée.
Les copains connaissaient déjà notre point de vue et attendaient
silencieusement la réaction de la boss.
Elle a finit par nous expliquer qu’elle ne pouvait pas payer la
traversée en bateau à tout le monde – 700$ par véhicule environ – et qu’elle ne
savait pas vraiment quoi faire pour nous.
Nous lui avons laisser la journée pour réfléchir, tout en
sachant qu’elle ne pourrait pas se passer de nous. Sans prétention aucune, elle
a besoin de Cédric pour les greffes et elle a besoin de moi pour le maintien
des greffes, en terme de rapidité, je suis 3ème/10 (oui oui on s’est
chronomètrer)
Finalement, elle est venue nous voir dans la vigne quelques
heures plus tard pour nous dire qu’elle payerait le logement pour nous deux et
qu’elle assurerait un endroit « safe » pour notre véhicule. On a
accepté le deal, avec un petit sourire de victoire ;) On va économiser
400$ pour aller en Tasmanie !
La journée de travail se poursuit, le domaine est immense, et
dans les rangs on croise des wombats, en tapis, des lézards énormes et autres
insectes particulièrement dégoutants.
Après cette dure journée, la patronne nous propose de monter au
restaurant pour déguster du vin. Un verre chacun pour développer les
papilles ;)
Le vin est bon mais pas sensationnel … Quand on est habitué au
Jurençon, Tarriquet et autres délicieux brevages, le moindre vin exotique
ressemble à de la piquette du marché.
Les trois vans prennent la route pour trouver un spot pour
dormir. On doit se rapprocher de Bathurst pour le lendemain et la route est longue.
Greg&Cara prennent la tête du convoi puisqu’ils savent ou on
va. Sauf qu’après des kilomètres de jour et de nuit … On se rend compte qu’ils
ne savent pas vraiment ou se trouve le camping. On croise un sacré paquet de
kangourous, vivants et prêts à bondir devant nos véhicules, c’est pas très
rassurant pour les leaders – mais comme nous fermons la marche on ne voit pas
grand chose.
Et pour être complètement honnête, j’ai dormi la moitié du
trajet !
On finit par prendre des routes assez merdiques, dans des
chemins de terre impraticables pour des vieux tacots comme Bertha &
Priscilla. Il fait nuit noir, on est loin d’être installés pour la nuit … On
commence tous à fatiguer mais on peut pas s’arrêter au milieu de la route –
quoi que … -
Sur la route, les anglais ont failli taper un kangourou, ils ont
fait un tel écart qu’ils en ont presque heurter un arbre ! Ca m’a
réveillé !
Après avoir passé des barrages, comme celui de St Etienne s/
Chalaronne, on arrive vraiment dans le trou du X du monde ! On passe
devant le convoi pour voir ce qu’il y a plus loin, si ça vaut vraiment le coup
de continuer. Les anglais nous affirment que le camping devrait se situer à 2km
alors on décide de rouler pour aller le trouver. Sauf qu’après 4km parcouru …
toujours rien. On fait demi-tour pour rejoindre les copains et les prévenir
qu’on est pas sur la bonne route.
Finalement, on prend la décision d’aller jusqu’à Bathurst, même
si les Anglais ne sont pas trop d’accord pour poursuivre la route. Les
canadiens sont chauds pour nous suivre alors « let’s go ».
On a une cinquantaine de kilomètres avant la destination :
Berry Park.
On arrive finalement dans un petit parc avec des toilettes
publiques. C’est tout ce qu’on demandait !
Cédric et Patrick utilisent la douche solaire (bouillante –
merci le soleil de la journée). Il est minuit, les autres campeurs dorment à
point fermé, mais nous, on est là et on fait notre toilette !
On tarde pas trop à s’endormir même si le lendemain c’est une
demi-journée de repos. On est tous nazes !
Dimanche: La patronne nous avait dit qu’on commencerait le
travail vers 11h alors on a pris notre temps pour se réveiller et prendre un
petit déjeuner. On a cherché une laverie désespérément pour laver tous nos
affaires de boulot. Mais le dimanche à Bathurst, tout est fermé … On a trainé
dans les magasins et puis on a attendu le coup de fil de la boss pour nous
donner des indications. Comme d’habitude j’ai pas besoin de préciser qu’elle
donne l’adresse seulement au dernier moment, et si elle y est vraiment obliger
– sinon on doit la suivre, même si on est plus lent ou plus rapide …
A midi elle a passé un coup de fil à Patrick pour lui dire qu’on
ne travaillerait pas avant 13h alors on a attendu … et puis après elle a
rappelé pour dire qu’on ne travaillerait pas avant 15h … Bref, on a pas
travailler de la journée, on a roulé jusqu’à Mudgee – lieu de notre prochain
travail, on a trouvé un camping – payant – mais les douches chaudes ont eu
raison du porte-monnaie.
La dernière semaine en Nouvelle Galles du Sud est passée
extrêmement vite, c’est pour ça qu’on en fera un simple résumé.
Nous avons travaillé dans un vignoble nommé Rylestone, en
arrivant dans un domaine nous pensions travailler aux alentours. Puis la
manager nous a embarqué dans sa voiture pour 35km de chemin de terre. C’était
chaotique, des maisons en plein milieu de la forêt parfois en très bon état et
parfois laissées à l’abandon (même si des gens habitait encore dans la maison).
Il y avait pas mal de boulot à faire dans ces terres perdues dans la montagne.
La journée s’est terminée sur une bonne note puisque la manager nous a proposé
de rester dormir à côté de son bureau pour nous éviter la route le soir et le
lendemain. Très sympa de sa part, nous avons donc monté la tente et manger dans
son petit bureau. Une douche (froide) était en état de marche dans les
sanitaires, on a même pu se décrasser de la journée !
Le lendemain, re-belotte sur le même domaine mais dans une autre
parcelle.
Avant de partir, nous avons pu remercier Glynis une dernière
fois pour sa gentillesse.
Nous avons ensuite fait route vers Bandicoot Hill. Appelé ainsi
pour la présence abondante de Bandicoot plusieurs décennies en arrière.
Le propriétaire très rassurant nous a mis en garde contre les
brown snakes … L’un d’eux a été vu dans la vigne deux jours avant notre
arrivée. « Si vous en voyez un, ne faites pas les marioles et
courrez… »
Dans les herbes hautes, il fallait nous voir taper des pieds
pour faire peur aux serpents, tout en sachant que celui-ci est mortel et
qu’après une morsure il ne nous resterait que 15 minutes à vivre …
environ !
On a terminé le travail sans voir de serpent ni d’autres
bestioles dangereuses, heureusement.
Et comme les Australiens peuvent être vraiment très sympa, le
propriétaire nous a proposé de faire un plouf dans sa piscine avant de
reprendre la route. La journée a été très chaude (42°C) et il était très
satisfait de notre efficacité.
Cette semaine là on a aussi acheté un poste pour la voiture. On
en avait marre d’écouter nos petites enceintes merdiques, on a investit dans un
SONY – en solde – chez Supercheap Auto, notre magasin d’aménagement de la
voiture !
On est très satisfaits de notre investissement et on remercie
Greg d’avoir aidé au montage de ce nouvel appareil.
Dans la foulée on a acheté de nouvelles ampoules pour y voir
plus claires la nuit, en pleins phares et des sifflets anti-kangourous… MAIS QU’EST
CE QUE C’EST … ?? Ce sont de petits sifflets de la taille d’une pile qu’on
colle sur le pare-choc avant – avec le vent, ils émettent un sifflement qui
effrait les kangourous et les empêchent de se jeter sur la route au moment ou
on passe !
Cette semaine là – Cédric et Patrick sont passé chez le
coiffeur ! Sur une aire de repos à Rosewood après une journée de boulot.
Nyomi et moi-même avons fait preuve de talent pour rendre ces messieurs plus
présentables. Ce n’était pas une mince affaire avec Cédric qui voulait les
côtés plus courts que le dessus. J’ai joué de la tondeuse pour les côtés et
Nyomi a terminé le boulot aux ciseaux pour le dessus.
(Vidéo dans un article à venir ...)
La fin du séjour dans le New South Wales a été marqué par la
pluie. Nous n’avons pas pu terminé le travail prévu pour cause de pluie
torrentielle dans la région de Tumbarrumba. Nous sommes retourné à Yarra Glen
pour préparer le départ en Tasmanie.
Sur le retour, nous nous sommes arrêtés pour prendre une douche
et Cédric a découvert que nous avions pris un clou dans un des pneu. Changement
de pneu dans la boue, avec un cric trop court … Mais changement de pneu quand
même : Super Cédric a fait du bon boulot ;)
La veille du départ nous avons changé les barres de toit qui
commencaient à se décoller, du coup la tente n’était plus très stable ni
sécurisée. Quelle galère aussi de trouver des barres de toit pour un véhicule
qui n’est pas adapté pour ce genre de poids… J’ai fais confiance à Cédric pour
le coup, et il faut croire que j’ai bien fais… (A l’heure ou j’écris nous avons
installé ces nouvelles barres de toit depuis 4 semaines et c’est du
solide !)
C’était galère parce que nous n’avions pas de perceuse pour
faire les trous dans les petits morceaux en métal qui tiennent la tente aux
barres de toit. Nous avons eu de la chance de tomber sur un mec à la station
essence qui lavait ses motos cross et qui avait dans son 4x4 une perceuse avec
les bonnes mèches ! Bref on a eu chaud sur le coup, mais on a validé la
mission !
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