mardi 26 novembre 2013

Entre Cairns et Palm Cove : un nouveau boulot !

 Les jours qui ont suivi se sont ressemblés. Nous avons attendu un coup d fil de l’agence de travail qui n’est jamais arrivé et nous avons fait les agences de backpackers pour avoir de l’internet et commencer à regarder les activités que nous voulions faire sur la côte Est.

Au bout d’une semaine sans nouvelles de l’agence nous avons décidé de chercher un emploi nous-même. Il était temps de se faire de l’argent, et vite !

Sans espoirs dans la ville de Cairns, nous étions décidé à aller tenter notre chance du côté de Port Douglas mais en chemin, nous avons vu une petite ville balnéaire nommé Palm Cove – le nom fait déjà rêvé puisque, vous vous en doutez, la plage s’appelle Palm Beach…
Nous avons frappé à toutes les portes, sans exception. Les grands hôtels, les petits restaurants, les cafés, les pubs… et notre persévérance a porté ses fruits puisque nous avons tous les deux décrochés un essai pour le lendemain dans un restaurant de l’esplanade avec vue sur la plage : le Vivo.

Le soir nous sommes retourné à Cairns pour dîner avec nos copains Normands et leur annoncer la bonne nouvelle.

Le dimanche matin, comme prévu, je me pointe à 8h30 pour attaquer mon essai. Ils me jettent littéralement dans l’arène, je ne connais ni la carte, ni les numéros de table… Je travaille sans relache jusqu’à 13h (ça fait un peu long pour un essai, mais bon…). Finalement, le patron me demande de revenir le lendemain sans pour autant me communiquer les informations essentielles concernant le job (les horaires, la paye …). Cédric prend la relève à 12h30 et entame son essai. Il revient à la voiture déçu en me racontant que l’assistant-manager, lui a gentiment annoncé « que ça n’allait pas le faire ». Etonné de l’issue de cette après-midi, nous essayons de comprendre ce qu’il s’est passé. Apparament, le resto ne cherchait qu’une seule personne et non deux. Comme nous sommes tous les surpris de cette explication, je demanderai le lendemain au manager des détails.
Nous sommes allés au Novotel, pas très loin de la plage, pour déposer nos deux CV. Nous avons vu qu’une annonce avait été posté 20 minutes plus tôt sur un site internet. Nous rencontrons Kate, la superviseur du restaurant. Elle ne nous promet pas du travail pour tous les deux, mais elle sait qu’ils recherchent un plongeur à la cuisine.
Après l’entretien qui s’est plutôt bien déroulé, il ne reste qu’à attendre son coup de fil le lendemain.

Comme prévu, je retourne au Vivo le lundi matin pour 8H15 jusqu’à 13h30, sans pause, sans même connaître mes horaires – j’arrête quand le manager vient me dire d’arrêter. Je n’aime pas vraiment cette façon de traiter les gens comme des esclaves, mais nous avons besoin d’argent alors je garde mon amertume dans ma poche.
Je lui demande enfin les détails concernant mon travail – la paie, les horaires, les repas etc… Après une négociation difficile, nous tombons d’accord sur 18$/h (avant taxe, il faut donc enlever 3$ pour avoir le salaire net). Mes repas seront compris si je travaille aux heures des repas et je dois être disponible tout le temps s’ils m’appellent pour venir travailler… il me promet environ 30h/semaine mais je ne dois pas chercher un autre travail pour combler ma semaine.
Finalement, je lui demande ce qu’il s’est passé avec Cédric. Ce qu’il a mal fait ou pas fait pour ne pas être retenu. Il me dit simplement que « Cédric ne fait pas l’affaire »… j’insiste un peu et il me trouve l’excuse de son faible niveau d’anglais.
1-    le niveau d’anglais de Cédric est loin d’être faible puisqu’il comprend/se fait comprendre par tout le monde
2-    Depuis quand il faut être bilingue pour servir des cafés et poser des assiettes sur les tables ?
Je me rebiffe et lui explique que ce n’est pas ce qu’il lui a été dit. Il m’emmene donc voir l’assistant qui a parlé à Cédric la veille pour mettre les choses au clair. Nous discutons 3 minutes, le temps qu’il me dise que son niveau d’anglais n’est pas suffisant pour travailler ici et qu’il a encore des lacunes. Je les remercie et m’éclipse pour aller raconter la scène à Cédric.

Evidemment, il le prend mal – pourquoi cet imbécile d’assistant n’a pas été honnête dès le départ ? pourquoi il a essayé de tourner autour du pot en trouvant une excuse bidon qui ne tenait même pas la route ? Il décide d’aller lui parler et d’éclaircir cette histoire une bonne fois pour toutes.
Après lui avoir mis les points sur les i en lui rappelant qu’ils étaient tous les deux adultes et qu’il aurait été plus simple d’être franc dès le départ, Cédric attend une réponse (voire même une rebellion !), mais l’assistant fait dans son froc et n’ose rien dire à part de laches excuses…
Cédric repart sans être satisfait de la conversation mais en ayant au moins vidé son sac.

Le mardi, je retourne au Vivo pour 8h00 comme convenu la veille avec le manager. Je repars à 8h10 avec une enveloppe dans les mains…
En arrivant, je met mon tablier et le manager m’appelle dans son bureau, il me dit que « ça ne va pas le faire », que nous n’allons pas pouvoir continuer ensemble. Lorsque je demande des explications il me tend une enveloppe et me dit « Ne cherches pas à comprendre, c’est comme ça ». Dans un premier temps, je refuse son enveloppe et tente de savoir ce qui a provoqué ce retournement de situation (même si au fond de moi, je me doute bien que l’intervention de Cédric la veille à du jouer un rôle dans mon licenciement). Il refuse de me dire exactement ce qu’il se passe et insiste pour me donner cette enveloppe de cash payant les heures effectuées. Je lui rend mon tablier et quitte le restaurant sous les yeux incrédules des autres serveurs qui ne comprennent pas ce qui est en train de se passer.

Cédric et les garçons, parti en masque/tuba rejoindre le shark net me voient revenir sur la plage et reviennent aussitôt. Après leur avoir expliqué l’altercation calme avec le manager, je fais bronzette sur la plage.
Nous décidons de retourner à Cairns le lendemain avec l’idée de quitter la ville après le petit déjeuner pour chercher du travail plus au sud.

Le soir nous cuisinons des crêpes avec les copains Normands sur le bord de la plage de Palm Cove, les premières crêpes depuis l’arrivée en Australie : c’est un régal !!

Le 21 nous sommes donc préparés à quitter Cairns et les copains pour chercher du travail plus au sud. Je tente d’appeler les restaurants et hôtels de la côte mais la saison n’ayant pas encore commencée, ils peinent à embaucher des saisonniers. Nous repoussons notre départ au lendemain, le temps de trouver une piste serieuse à explorer avant de partir dans l’inconnu et chercher dans le vide.
A 18h le téléphone sonne, c’est Kate du Novotel. Nous avons tenté de la joindre plusieurs fois depuis notre entretien mais sans succès – nous pensions que l’entretien n’avait pas aussi bien marché que nous le pensions et qu’ils avaient décidé de se passer de nous.
ALLELUJA !!! Kate était messagère d’une bonne nouvelle : le Chef souhaitait rencontrer Cédric le soir même et je commencerais dès le vendredi soir au bar. Nous sommes donc retourné à Palm Cove pour Cédric afin qu’il fasse connaissance avec l’équipe de la cuisine et découvre les lieux. Cédric ne commencerait pas avant le lundi.

Vous allez me dire : il aurait plus simple de nous faire venir tous les deux vendredi si c’était seulement pour lui montrer les lieux… OUIoui ... mais les Australiens et la logique ça fait plus d’un million, ils sont incapables de s’organiser correctement, de planifier pour gagner du temps ou de l’argent, nous l’avons appris à nos dépends lors de nos différentes expériences professionnelles.

Le 23 août, c’est mon premier jour de travail. A 17h je me pointe au Novotel sans trop savoir ce qui m’attend et c’est au Vbar que je suis assignée. L’endroit est plutôt agréable : une piscine à proximité, une salle en plein air et des bouteilles d’alcool tout autour du ventre !





A 21h45 c’est la fin de mon service, on décide de trouver un endroit à Palm Cove pour passer la nuit, histoire de ne pas faire les aller/retour jusqu’à Cairns tous les jours.

Une première expérience plutôt sportive puisqu'en voulant secouer un cocktail, je me suis tapée le shaker contre la bouche ... AIE


Le lendemain c’est une journée très tranquille puisque Cédric et moi avons notre week-end de libre, les copains Normands nous rejoingnent pour une session de kite surf. Pierre sort son materiel tandis que Vincent hésite … le vent n’est pas assez fort pour sa voile. Après cette après-midi très relaxante nous rentrons tous à Cairns pour y passer la nuit.

















Le dimanche il n’y a généralement pas grand chose à faire, et c’est comme ça partout dans le monde !! Nous occupons les bancs de la bibliothèque pour utiliser le wifi – Pierre a même craqué mon MAC pour que je puisse changer d’adresse IP et me reconnecter après l’heure d’internet autorisée.
L’après-midi nous allons au centre commercial et achetons une liseuse ! J’en voulais une depuis longtemps et cette fois, elle était en solde ! Au passage, j’ai aussi changé ma pochette d’ordinateur.

On dort une dernière fois à Cairns avant d’entamer notre nouveau boulot au Novotel de Palm Cove pour de bon.

Nous avons eu pas mal d’heure pendant tout le mois de travail ce qui nous a permi de mettre assez d’argent de côté pour poursuivre l’aventure sur la cote est.

Cédric travaillait souvent des journées complètes : 9h/17h tandis que je faisais plutôt les soirs : 16h/00h
Au bout de deux semaines j’ai vu mon emploi du temps se remplir et je travaillais des après-midi et soirs complets : 11h/00h







Les Normands sont venus les deux premières semaines, une fois par semaine pour manger des crêpes avec nous, c’était super sympa de leur part de venir nous rendre visite.

Après une semaine, nous avons du déserté l’endroit que nous avions trouvé pour dormir – au pied d’une résidence, dans un terrain vague avec une maison abandonnée – la police est venue nous réveillée un matin ou nous avions décidé de faire la grass mat’. Les résidents se seraient plaints de voir toujours la même voiture sur ce terrain vague … Comme quoi, il y a bien des cons de partout !

En un mois de service, voilà le résumé des quelques rebondissements que nous avons vécu :

Cédric à vu un serpent pendant son service, il a averti le manager et il a été en charge de surveiller la bête pendant une demi-heure, histoire qu’elle n’aille pas déranger les clients pendant leur soirée.



Cédric est passé chez le coiffeur, un vrai cette fois !! La première fois qu’on rentre dans un salon de coiffure depuis notre départ de France (10 mois sans voir une vraie paire de ciseaux !)

Je me suis fais « renvoyée » à la maison un matin à 8h. Après avoir reçu un sms la veille au soir me demandant d’aller donner un coup de main au petit déjeuner je suis allée retrouver le service du matin. En arrivant, le responsable m’a demandé de partir parce qu’ils n’avaient pas besoin d’une personne en plus … J’étais verte de m’être levée si tôt après une longue soirée de boulot pour rien… Quand je suis retournée au travail pour mon service de 11h, la chef m’a dit qu’ils avaient réellement besoin de moi après que je sois partie, ils se sont fait dépassé !! Encore une preuve de la désorganisation australienne !

On a finit par trouver un endroit ou dormir : le parking de la résidence à 500m du Novotel. Tous les employés habitent là et on nous a conseillé de s’y garer la nuit, personne ne nous embêterait.

Lors d’une de nos journée OFF, nous avons loué un kayak pour aller découvrir les deux petites îles de Palm Cove. On les voyait de la plage mais nous étions curieux de les voir de près. 1h45 a pagayer et nous avons même vu une 3 tortues !











En un mois a passer notre temps libre à la plage, on a pris des couleurs, on est tous les deux hypers bronzés ! On a quand même finit par acheter de la crème solaire …











Petite pensée à mes Jack's comme d'hab !

Un très chouette cadeau de Cédric que j'ai découvert sous mon oreiller en rentrant du travail tard ...










Palm Cove c’est aussi là que nous avons pris nos billets pour la Nouvelle-Zélande ! Hé oui, les retrouvailles avec mes parents c’est tout bientôt !!

Nous avons aussi mis OZI sur Gumtree (le bon coin australien) pour prendre la température et voir si nous avions des touches.
C’est effrayant de se dire que nous allons nous séparer de notre maison/voiture, notre seule possession à l’autre bout du monde !

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